C’est sur le plateau de Saint-Julien que l’on aperçoit de loin le Château Talbot, au milieu d’un océan de vignes, entre les grands arbres de son parc.L’histoire de ce cru est riche. Il porte le nom du Connétable Talbot, comte de Shrewsbury, célèbre homme de guerre anglais et gouverneur de Guyenne, défait à la bataille de Castillon en 1453.En 1855, lors du classement des crus du Médoc et des Graves commandé par l’Empereur Napoléon III, le Château Talbot est promu quatrième grand cru classé de Saint-Julien. Après avoir été la propriété des Marquis d’Aux pendant des décennies, le domaine est acquis en 1918 par Désiré Cordier.
À l’aube du XXe siècle, Désiré Cordier confie dans les pages d’un de ses carnets, probablement le conseil le plus précieux qu’un homme amoureux du terroir et de la vigne peut donner à ses enfants et aux générations futures :“Simple vigneron, mais passionnément attaché à ma vigne, je me contenterai de dire par quels efforts sont obtenus ces fameux vins essentiellement naturels, dont la perfection et les effets bienfaisants sont pour nous tous le sujet d’un légitime orgueil. Il est un fait abondamment prouvé : pour être et rester propriétaire d’un cru en renom, il faut être doué d’une réelle aristocratie s’identifiant à celle du domaine et du vin. Tout doit y être sacrifié, à commencer par les intérêts (…). Il faut donc pour être propriétaire d’un cru en être en quelque sorte amoureux…”Son fils Georges puis son petit-fils Jean se succédèrent à la destinée de cette propriété. Sous leur impulsion, Talbot s’imposa comme l’un des crus les plus célèbres du bordelais.A la disparition de Jean Cordier, ses filles Lorraine et Nancy, prennent en main les rênes de Talbot. Enrichies de la mémoire toujours vivace des gestes et du savoir-faire des générations qui les ont précédées, toutes deux s’accorderont pour faire vivre ce grand cru avec tout le talent et le respect qu’il mérite.Aujourd’hui Nancy Bignon Cordier, son mari Jean-Paul, leurs enfants Philippine, Marguerite et Gustave Bignon poursuivent l’histoire de Talbot, un long parcours qui unit passionnément le destin d’une famille à celui d’un vignoble.
Au total, les 110 hectares du vignoble du Château Talbot s’étendent tout autour de la demeure jusqu’aux frontières nord de l’appellation, à la limite de Pauillac. Plantées sur un terroir de fines graves günziennes sur socle de calcaire à astéries, formant des croupes drainantes, on y trouve une majorité de vignes rouges (105 hectares) et une confidentielle superficie de vignes blanches (5 hectares).La tenue du vignoble fait partie des plus irréprochables du médoc. Les vins, suivis par Nancy Bignon-Cordier avec les précieux conseils de l’œnologue Eric Boissenot et du consultant Stéphane Derenoncourt, sont généreux et d’une grande élégance. Leur dégustation aisée et leurs tanins soyeux permettent de les apprécier jeunes comme après une longue garde en cave. Avec le temps, ils développent un bouquet aromatique délicat et complexe de cèdre et de havane.
En rouge, l’encépagement est dominé par le cabernet sauvignon (66 % de la surface cultivée), cépage roi des vins du médoc en général et de Saint-Julien en particulier. Ce cépage apporte la structure tannique et la puissance. Avec 30 % de merlot, les vins acquièrent de la rondeur et de la suavité.Pour parfaire cette alchimie des cépages et des terroirs, le petit-verdot (4%) intervient par touches, comme les épices en gastronomie. C’est un cépage difficile à dompter, mais qui peut se révéler gratifiant pour le vin, dans les très grands millésimes. Il est particulièrement choyé à Talbot où Nancy Bignon-Cordier a un faible pour cet enfant terrible. En blanc, l’encépagement est composé de 80% de sauvignon et 20% de sémillon.
Les vendanges sont manuelles. Avec pas moins de 120 vendangeurs, cette étape cruciale dans la conception d’un grand vin fait l’objet de tries sévères. Une première sélection de raisin se déroule à la vigne puis une seconde aux réceptions de vendange. Convoyés dans des bacs, les raisins sont égrenés, seules les baies irréprochables sont ensuite choisies par un tri optique ou par une Tribaie densimétrique. Ce travail d’orfèvre et une sélection parcellaire rigoureuse apportent aux vins une grande pureté aromatique et beaucoup de précision.
Les deux cuviers bois et inox, se complètent en fonction des parcelles pour vinifier au mieux les raisins si patiemment mûris.Au Château Talbot, le vin se conjugue au passé et au futur ; le respect des traditions et l’évolution technologique y vivent en parfaite harmonie. De l’alliance des techniques, du terroir et des hommes qui l’exploitent avec passion, vont naître des vins emprunts de caractère, harmonieux, complexes et promis à une longévité bénéfique.
Tout à fait unique dans sa conception, et parfaitement maitrisé dans sa réalisation, le nouveau chai de Talbot, né du travail des architectes bordelais Nairac et Vacheyrout ne connait rien de comparable dans la région. Achevé en 2012, il prend place d’emblée parmi les plus importantes architectures viticoles du Bordelais, et surtout parmi les plus originales, que ce soit par sa taille ou par son allure.Il s’étend sur 1 500 mètres carrés et se présente comme une sorte de forêt, avec des dizaines d’arbres en béton, qui relient le sol au plafond, sept mètres plus haut. Chacun des « arbres » de ce gigantesque ensemble est constitué par quatre piliers soudés à la base, mais s’ouvrant vers le ciel, à la manière d’une main ouverte dont chaque doigt soutient un plafond à caissons. On peut aussi voir dans cette stylisation un cep de vigne taillé en gobelet à la manière de l’ancien temps. Les murs sont recouverts d’un étonnant glacis d’aluminium, qui donne de la lumière et de la profondeur au chai. Ce revêtement métallique, à la fois doux et brillant dissimule une importante machinerie, qui régit en silence tous les éléments techniques en matière d’énergie et de température. Ce chai monumental accueille 1800 barriques, alignées dans la pénombre à une température de 17°C, qui élèvent les vins pendant 16 mois. Le choix des tonneliers, la durée de l’élevage sous bois, le rythme des soutirages varient en fonction du style et de l’évolution des différents lots. La dégustation régulière des vins guide ces choix.
Après les vendanges c’est l’opération la plus délicate. Elle demande une grande sensibilité, une mémoire du cru pour comprendre l’évolution future du vin nouveau. L’assemblage est la mise en symphonie de beaucoup de paramètres : cépages, parcellaire, âge des vignes, origine des barriques, neuves ou anciennes…Avec le concours de l’œnologue Eric Boissenot et du consultant Stéphane Derenoncourt, Nancy et Jean-Paul Bignon entourés de toute leur équipe recherchent la plus grande authenticité et la meilleure harmonie pour les vins de Talbot.
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