Jean-François de Pontet avait fait carrière à Versailles ; très en cour, il avait occupé la charge de Grand Ecuyer de Louis XV. Revenu en Guyenne, il devient Gouverneur du Médoc. En 1705, il achète quelques arpents de terre au nord du village de Pauillac pour créer un vignoble. Quelques années plus tard, il ajoute des parcelles au lieu-dit Canet. Comme c’était l’usage à l’époque, il associe son nom à celui de la terre médocaine pour donner son identité au domaine. Un siècle plus tard, le château Pontet-Canet prospère et entre dans la cour des grands en devenant Grand Cru Classé dans le célèbre classement de 1855 ordonné par l’Empereur Napoléon III.
En 1865, le domaine change de main pour la première fois en devenant la propriété d’Herman Cruse, négociant en vins. La famille Cruse conservera le domaine pendant 110 ans, jusqu’en 1975, année où il sera acheté par Guy Tesseron, négociant en cognac. En près de trois siècles, le Château Pontet-Canet n’aura connu que trois propriétaires, trois familles… Une singularité dans le Médoc.
Tout oublier, gommer les mauvaises habitudes pour renouer avec la nature et renaître…Alfred Tesseron et son équipe dirigée par Jean-Michel Comme, régisseur de Pontet-Canet depuis 1989, ont profondément fait évoluer l’identité du vignoble du Château Pontet-Canet. Passant de la culture conventionnelle à la culture bio et à la biodynamie, les terroirs ont retrouvé leur originalité, la vigne semble libérée et les raisins n’ont jamais été aussi beaux. Aujourd’hui, les vins de Pontet-Canet n’en finissent pas de progresser… Ils se situent parmi les meilleurs vins de Bordeaux.
Transmettre, inscrire l’histoire du Château Pontet-Canet dans la durée... C’est l’ambition avouée de la famille. Aujourd’hui, les descendants de Guy Tesseron, son fils Alfred et ses petits-enfants Mélanie et Philippine, filles de Gérard, possèdent le domaine. Ensemble, ils regardent dans la même direction. Alfred partage et transmet à Mélanie les traditions du domaine, son regard sur la culture de la vigne et sa passion du vin. L’avenir est assuré...
L’histoire récente du château a conduit Pontet-Canet au sommet des vins de Bordeaux. Elle illustre un état d’esprit partagé, une sensibilité particulière ainsi que la tranquille volonté de pérennité de la famille Tesseron.
Depuis 1990, lentement mais résolument, la vigne de Pontet-Canet a vécu une révolution culturelle.
D’ouvrir d’autres chemins pour se rapprocher au plus près de la nature. De se rappeler que la vigne est une liane indocile mais qu’en aucun cas son comportement n’est dû au hasard. Avec le temps, un constat s’est imposé : les progrès de la culture ne peuvent naître que de l’observation et de l’expérimentation, il faut savoir regarder la vigne pour la ressentir.
Bien entendu, cette évolution participe de la découverte d’un autre monde, d’une vision différente. L’acquisition d’une nouvelle sensibilité passe par de constantes prises de risque, des essais qui se muent en évidence. Il ne s’agit jamais d’une stratégie globale, il faut suivre la vigne selon l’identité de chaque parcelle, en se projetant dans la durée. Ces choix n’appartiennent pas à l’intuition mais à l’analyse fine des éléments de la nature. C’est du travail sur mesure, au petit point. Chaque prise de décision apparaît comme une étape dans la recherche permanente du vin idéal de Pauillac.
En 2004, l’année du premier essai en biodynamie sur 14 hectares, les vins étaient éclatants, plus tendus et plus brillants. Très vite, Alfred a demandé à Jean-Michel d’aller plus loin. Le domaine s’est entièrement converti à la biodynamie. Cette décision devenait un engagement, un défi et une première pour un Grand Cru Classé du Médoc.
Depuis, chaque millésime s’est révélé riche d’enseignements en faisant progresser la connaissance des terroirs de manière profonde. La résistance aux maladies de la vigne est désormais mieux connue, l’approche des parcelles s’est révélée plus fine, toujours dans le respect des valeurs de la biodynamie. Elle impose la sincérité, le pragmatisme et la transparence : une exigence absolue.
Les vins du château Pontet-Canet sont certifiés en agriculture biologique par Ecocert et biodynamique par Biodyvin pour l’intégralité du vignoble depuis 2010 et par Demeter depuis 2014.
En 2008, trois chevaux Bretons sont arrivés à Pontet-Canet dans le but de cultiver la vigne afin d’éviter le compactage du sol et favoriser le travail des racines. C’est une révolution qu’il a fallu gérer au quotidien en réapprenant par exemple à vivre aux côtés de ces animaux dociles mais puissants.
Depuis, leur nombre ne fait qu’augmenter pour cultiver de plus en plus de parcelles de cette manière sans intervention de tracteur. Ce n’est pas un retour en arrière, ni la recherche d’une vision folklorique mais un véritable pari sur l’avenir qui nous oblige à adapter le travail du cheval aux contraintes modernes.
C’est évidemment un challenge qui nous rapproche davantage de la nature et qui nous permet d’aller encore plus loin dans notre politique de respect des ceps de vigne et de notre terroir. Le bruit des sabots dans la cour n’a pas fini de résonner...
Aller dans les vignes pour goûter les raisins est devenu le diapason de la maturité. Le terroir s’incarne dans la peau d’une baie bien mûre. La quête de la précision, le souci du détail et la définition de la maturité la plus optimale demeurent un exercice de funambule pour trouver l’équilibre entre le « pas mûr » et le « trop mûr ». Une baie bien mûre se perçoit au palais. ‘Le goût, c’est notre métier’ aime dire Jean-Michel Comme.Côté stratégie, la vendange parcellaire a été dépassée depuis longtemps pour être remplacée par la vendange par terroir homogène. Une option qui nécessite de couper les parcelles en deux ou trois. Chaque année impose sa vérité, il n’y a pas de vendanges immuables, on suit au plus près l’évolution des maturités.Les vendangeurs utilisent de petites cagettes, permettant de préserver l’intégrité des raisins.
Quant au tri manuel des baies, le premier est suivi de l’éraflage puis le second sur une table vibrante pour un dernier contrôle, permettant de ne conserver que des baies parfaites.
En 1895, Charles Skawinski, le régisseur de l’époque, crée un chai révolutionnaire, constitué de cuves en bois alimentées par gravité avec le concours d’une plateforme circulant sur des rails au premier étage.
Depuis, Pontet-Canet a renoué avec ce principe gravitaire en rénovant le cuvier en bois et en l’adaptant aux conditions modernes. En 2005, le cuvier ‘Nicole’ est inauguré sur les mêmes principes que son aîné en intégrant de petites cuves tronconiques en béton.
L’usage de ces deux matériaux s’inscrit dans la recherche de la qualité car ils permettent une excellente inertie thermique lors de la vinification des vins rouges de garde.
Comprendre le raisin, révéler le terroir où il est né…
A une viticulture épurée de toute action contraignante devait répondre une vinification respectueuse. Laisser faire les choses le plus naturellement possible est devenu la règle : levures indigènes et interventions minimalistes. La macération va durer en moyenne 4 semaines jusqu’aux écoulages.
Chaque cuve représente la rencontre intime de l’homme et d’un terroir. Aucune technologie n’est nécessaire ni les choix et de capter la subtilité émotionnelle que peut exprimer un grand terroir respecté.
A Pontet-Canet, le souhait ultime de l’élevage est la transparence : tenter de ne jamais masquer la vérité d’un terroir. Les proportions de barriques neuves n’ont cessé de baisser afin de diminuer l’impact du bois dans le vin.
Dans cet objectif, des essais ont été réalisés pendant quelques années et ont amené à l’arrivée d’une centaine de Dolia en béton pour assurer environ un tiers de l’élevage du vin. Elles ont été conçues par Pontet-Canet et pour les vins du domaine. Lien ultime avec le terroir, chacune contient dans sa paroi une partie du sol du vignoble. Elles permettent de respecter la pureté du fruit et la vérité du lieu.
Quant à la durée de l’élevage, c’est la dégustation qui décide.
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